L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire, chronique, mal connue et diagnostiquée tardivement. La plupart des femmes souffrent encore de cette maladie après de nombreuses interventions médicales et de nombreux traitements médicamenteux conventionnels. Certaines optent pour une autre solution : les méthodes de traitement de médecine douce, alternative et naturelle pour soulager leur douleur.
Quelques méthodes parallèles
L’ostéopathie
Une technique de manipulations articulaires, viscérales et crâniennes qui vise à améliorer la mobilité des structures de l’organisme et la circulation des liquides corporels. Cette méthode de soins sert à supprimer la douleur, restituer la mobilité, libérer les adhérences, retrouver un cycle physiologique et permet la circulation de tous les liquides.
L’acupuncture
Cette méthode chinoise stimule la circulation sanguine dans la cavité abdominale, où le sang a tendance à stagner, et à stopper la douleur. Des aiguilles spéciales sont insérées à la surface de la peau afin de rétablir la circulation d’énergie dans l’organisme.
La réflexologie
Une thérapie plantaire qui consiste à traiter les organes à distance par de simples pressions du pouce ou par massage. Elle peut aussi être pratiquée sur les mains et les oreilles, selon les résultats recherchés.
L’homéopathie
Une méthode thérapeutique qui consiste à prévenir et à guérir les maladies en évitant d’avoir recours à des traitements agressifs. Elle stimule les défenses du corps afin qu’il puisse s’auto-corriger et ce, sans effets secondaires.
La chiropractie
La médecine manuelle implique la manipulation douce des articulations, des muscles et de la colonne vertébrale. L’ajustement chiropratique peut contribuer à soulager la douleur tant menstruelle que dorsale, à réduire l’inflammation et à promouvoir le bon fonctionnement du système immunitaire.
La sophrologie
Elle permet de prendre soin de soi, réduire le stress et la fatigue. La relaxation, la respiration et les mouvements sont des pratiques corporelles de bien-être.
La mésothérapie
Une technique médicale alternative qui consiste à injecter de plus petites quantités de médicaments en ciblant directement la zone à traiter ou le plus proche possible.
L’hypnothérapie
Une méthode qui utilise l’hypnose afin de traiter les troubles somatiques.
La méditation
Une pratique mentale qui permet de ne pas se focaliser sur les sensations désagréables.
Pour apaiser la douleur de l’endométriose et détendre les muscles abdominaux et dorsaux, vous pouvez prendre un bain chaud, mettre un coussinet chauffant ou une bouillote d’eau chaude sur le bas-ventre et masser l’abdomen avec un baume analgésique. Faire de l’exercice comme la marche, la natation, la bicyclette, le yoga, le taï-chi, le Qi Gong et un massage thérapeutique, vous seront nécessaires quotidiennement et bénéfiques.
Des témoignages bouleversants
Marilyne Rebelo, 44 ans, Varilhes (09), un enfant, en invalidité et membre d’une association MEMS (Mon Endométriose Ma Souffrance.
Elle a souffert d’endométriose stade IV/V sévère et extensive / Adénomyose depuis la fin de l’adolescence et a subi de nombreuses opérations chirurgicales comme la coelioscopie, des laparotomies, la douglassectomie, l’hystérectomie, l’ovariectomie totale, la colpectomie suite à une rechute de l’endométriose et à d’autres pathologies comme l’ostéopénie. Une grossesse était difficile à cause de cette maladie gynécologique. Marilyne est suivie sur Toulouse par un gynécologue de Rangueil et par le service de la douleur (CHIVA) du centre hospitalier intercommunal du Val d’Ariège à Foix (09), depuis plus de cinq ans avec une équipe pluridisciplinaire médicale. Elle était sous différents traitements comme Enantone, Décapeptyl, Lutényl, THS (traitement hormonal substitutif de la ménopause), Acupan. Ces multiples opérations chirurgicales lourdes lui ont causé des dégâts irréversibles dans les organes génitaux, les intestins, le rectum. Le chirurgien-gynécologue, professeur L de Toulouse lui a proposé de rentrer dans un nouveau protocole, la chimiothérapie orale Femara pendant une courte durée. Ce traitement a été un échec. Son état ne s’est pas amélioré. Marilyne fait de la kinésithérapie, de la sophrologie, la réflexologie plantaire, la magnétothérapie, l’hypnose, l’ostéopathie et rencontre une psychologue dans le service d’algologie du centre hospitalier intercommunal du Val d’Ariège. La sophrologie est une technique de relaxation qui associe la relaxation, la visualisation et la décontraction du corps. Elle vise à détendre le patient pour l’amener à des sensations agréables et le détourner de la douleur. La réflexologie plantaire consiste à « masser » le pied (points de pression) car sur la surface des deux pieds (face plantaire, dorsale, externe et interne), des deux mains aussi, représente la totalité du corps par zones, ainsi on peut soulager les différentes parties du corps (douloureuses) en massant le point du pied qui lui correspond. La magnétothérapie est une technique, utilisant des champs magnétiques pour soigner certaines douleurs. Le patient se couche sur un matelas magnétique, une demi-heure (durée de la séance). Le thérapeute établit un programme sur l’appareil (celui qui convient au patient) et la séance commence. L’hypnose est un état modifié de conscience, le patient s’allonge en fermant les yeux et le thérapeute reste à ses côtés pour le guider vers un « chemin » beaucoup plus agréable, cela détourne le patient de la douleur. Vous ignorez la douleur en vous fixant sur quelque chose d’autre. L’ostéopathie est une méthode thérapeutique manuelle, le praticien repère les points douloureux et agira sur ces dernières, manuellement afin de libérer les tensions. Les séances doivent être régulières afin qu’il y ait un résultat positif sur les douleurs chroniques. Ces médecines alternatives permettent d’oublier ses douleurs et ses angoisses. Des séances de thérapie sont bénéfiques pour sa santé. Les résultats sont très positifs au point d’avoir diminué, de moitié, ses traitements médicamenteux très lourds.
Isabelle Dalerci-Tixador, 43 ans, Lingère au lycée Joan Miro à Perpignan, dans un Etablissement Régional d’Enseignement Adapté (EREA), pour la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Ayant un cancer de l’utérus, les médecins lui ont diagnostiqué l’endométriose, tardivement. Elle a souffert d’endométriose, au moment de l’ovulation, pendant plus de 12 ans. Ses douleurs étaient intenses et profondes, une semaine par mois. Les adhérences liées à l’endométriose ressemblent à une toile d’araignée anarchique, qui tapisse l’intérieur et l’extérieur de l’utérus. Cette maladie gynécologique crée aussi la croissance de tissu endométrial en excès, réagissant aux fluctuations hormonales du cycle menstruel, entraînant des hémorragies donc des douleurs. Pour diminuer ou espacer les prises d’anti-inflammatoire et de produits morphiniques, elle s’est tournée vers les médecines dites « parallèles ». Isabelle a testé la méthode AORA du Docteur Luc Bodin, qui ressemble au yoga pour travailler sur soi et pour réduire le stress et la fatigue ; la méthode psycho-énergétique EFT de Gary Graig, qui ressemble au méthode d’acupuncture et consiste à tapoter avec ses doigts des points situés sur des méridiens d’acupuncture tout en énonçant tout haut ce qui nous dérange, pour soulager les souffrances morales. Elle a aussi élaboré des synergies en huiles essentielles adaptées à ses douleurs (l’aromathérapie : c’est l’utilisation des huiles essentielles pour l’harmonisation de la santé physique et mentale), a utilisé la lithothérapie, une médecine douce qui se sert de l’énergie des pierres et des minéraux afin de rééquilibrer et harmoniser le corps, tant au niveau physique, psychique, que spirituel et l’hypnose curative, un système, une technique nous permettant d’entrer dans la transe d’une manière plus manifestée. Son état s’est amélioré grâce à ces méthodes, en faisant aussi attention à son alimentation et en suivant un régime anti-inflammatoire.
Pour plus d’informations :
Association Mon Endométriose Ma Souffrance.
A lire :
– L’Endométriose : Vaincre la Douleur et l’Infertilité de Gisèle Frenette,
– Une EndométrioVie: Une femme sur dix touchée. Deuxième cause d’infertilité féminine de Blandine Bulté-Corcilia,
– La maladie taboue : endométriose, plus d’une femme sur dix touchée de Marie-Anne Mormina,
– Mieux vivre son Endométriose: Comment j’ai amélioré mon quotidien avec des techniques et méthodes one-self d’Isabelle Dalerci-Tixador.
Angie
11 mai 2018Article intéressant mais je ne suis pas vraiment d’accord avec le terme de “bénigne” employé en début d’article. Est-ce bénin pour des femmes de perdre une trompe ou plus car la maladie aura tout abimé ? Est ce bénin de ne pouvoir faire d’enfant à cause de cette maladie ? Est ce bénin de faire des malaises réguliers, de ne plus pouvoir sortir de chez soi à certaines périodes et de voir sa vie sociale en pâtir ? Peut-être aurait-il fallu faire plus attention à l’emploi de vos termes. C’est dommage car le fond de l’article est intéressant et effectivement les médecines alternatives peuvent aider à soulager la douleur à défaut de guérir.
Aurore
14 mai 2018Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Je pense que le terme “bénigne” n’est pas à prendre dans le sens “anodin” car effectivement les conséquences de l’endométriose peuvent être dramatiques. Personnellement je le vois plus dans le sens où, comme pour de nombreuses maladies ou anomalies mal connues du grand public, “seules les complications” sont considérées comme graves. Parce qu’elles ne sont pas applicables à toutes et de ce fait certaines vivront mieux avec que d’autres.
Désolée si le terme utilisé n’est pas approprié, il est évident que nous ne souhaitions blesser personne 🙂