Maintenant, que vous savez que vous pouvez allaiter en toute pudeur, qu’il n’y a probablement aucune raison de ne pas réussir votre allaitement et que vous êtes armée pour faire face à la douleur si elle se présente, je sais qu’il vous reste quelques questions. On se les pose toutes ! C’est pourquoi voici la suite de mes conseils pour bien commencer son allaitement.
L’allaitement et la fatigue
“Je vais être crevée, je vais être la seule à me lever la nuit…”
Qu’une chose soit claire, avec l’instinct maternel, vous vous réveillerez de toute façon !!! Donc oui, votre sommeil sera interrompu plusieurs fois par nuit et ce pendant plus ou moins longtemps. Une vieille légende urbaine veut nous faire croire que les bébés allaités font “leurs nuits” forcément plus tard que les bébés biberonnés. C’est faux, il n’y a pas de rapport. Je connais plusieurs mamans qui ont allaité et dont les petits ont dormi des nuits complètes rapidement. Il est évident que les premiers mois de bébé sont épuisants mais on ne peut pas changer ce paramètre ! Un bébé a des besoins et les réveils nocturnes font partie de son développement. D’ailleurs, si vous souhaitez tout savoir sur le sommeil des enfants et avoir de bons conseils pour les conduire vers un sommeil serein, je vous recommande vivement le livre d’Elisabeth Pantley : Un sommeil paisible et sans pleurs. De plus, certains ont tendance à croire que si on ne donne pas le sein, quelqu’un d’autre peut donc nourrir le bébé la nuit, mais soyons honnête et raisonnable : honnête parce que, il faut bien le dire, les papas ont tout de même plus de mal à se réveiller – c’est d’ailleurs assez hallucinant de voir à quel point ils sont atteints de surdité aiguë la nuit, donc au final, c’est plus souvent la maman qui se lève. Et raisonnable parce que nous, on est en congé maternité, mais pas le papa, et il doit assurer le lendemain, c’est pourquoi, selon moi, l’allaitement est plus simple ! En plus, les premiers mois, il est plus sûr de garder bébé près de soi, dans sa chambre, alors autant éviter les déplacements à la cuisine non ? Restons zen, au lit avec bébé contre soi ! La preuve en image :
Et puis surtout, pour bien gérer la fatigue, il faut dormir en même temps que son bout de chou, je vous l’accorde, ce n’est pas évident quand on a d’autres enfants, je l’ai bien compris pour ma troisième ! J’étais archi-épuisée mais c’est comme ça, on ne peut pas y couper, allaitement ou non, heureusement ça passe ! Alors il faut savoir mettre des choses de côté, ce n’est pas la fin du monde si la maison n’est pas briquée de fond en comble, ce n’est pas urgent de récurer le garage, personne ne vous en voudra si vous ne repassez pas votre linge (je ne repasse jamais !), on n’est pas obligé d’accepter toutes les visites, les gens peuvent attendre, quant à la corvée des courses, nous avons la chance de vivre à l’époque révolutionnaire du drive, profitez-en et reposez-vous !
L’allaitement et la place du papa
“Je ne veux pas qu’il se sente mis à l’écart…”
Aaaaah cette inquiétude est tellement récurrente ! De nombreuses mamans culpabilisent ou subissent une pression par rapport à leur conjoint… En effet, la maman qui allaite tisse un lien formidable avec son enfant alors pourquoi s’en priver ?! D’autant que son lait est fait pour lui, adapté à ses besoins et tout et tout et qu’allaiter et également bénéfique pour elle. Mais alors le papa dans tout ça ? Pensez-vous sérieusement que ce n’est qu’en donnant un biberon qu’ils vont créer du lien ensemble ? Il y a tant d’autres moyens pourtant : les câlins d’abord, ça parait évident mais je pense que ce n’est pas inutile de le dire ! Le père peut porter son petit en écharpe, lui chanter des chansons, le bercer, lui donner le bain etc… Mes enfants sont très proches de leur Papou, il faut voir l’accueil que lui réserve notre cadet dès qu’il passe la porte de la maison, lui qui a pourtant été allaité 16 mois, vous voyez, ça ne place pas le père à l’écart, c’est une fois de plus une idée reçue qui empêche les mamans d’allaiter sereinement…
L’allaitement et la reprise du travail
“Je ne pourrai allaiter que jusqu’à ma reprise…”
Ce questionnement ne vient pas forcément tout de suite mais c’est tout de même une phrase que j’entends très souvent. L’OMS recommande d’allaiter exclusivement durant au moins 6 mois, le temps que le bébé produise lui-même ses anticorps entre autre. Seulement le congé maternité en France n’est pas vraiment en adéquation avec cela. Sachez tout de même que les mères allaitantes ont des droits et doivent pouvoir tirer leur lait au travail dans de bonnes conditions. Vous trouverez toutes les informations auprès des professionnels ou de La Leche League (un article ici.). Comme je vous l’ai dit, mon cadet a été allaité 16 mois contre 6 mois pour l’aîné – à cause des conditions pour tirer mon lait à l’époque – c’est donc possible, location de tire-lait, aménagement des horaires, compréhension de son supérieur… On est pas toutes logées à la même enseigne malheureusement…
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Vous voilà maintenant bien informée pour débuter sereinement votre belle aventure d’allaitement avec votre petite merveille ! La fatigue est incontournable mais elle se gère et allaiter n’est pas plus fatiguant que de donner le biberon. Le père peut trouver sa place de multiples façons, il peut créer du lien autrement que par l’alimentation et enfin, la reprise du travail ne rime pas forcément avec l’arrêt de l’allaitement. Faites-vous confiance, détendez-vous et profitez-en au maximum, ce sont des moments magiques !
Les tests de Fifi
20 juillet 2016Merci pour cet article. Tout a fait d’accord. Vraiment y a pas mieux que l’allaitement pour moi et long de préférence. Pas de soucis de réveil, de calcul de biberons et tout le bazard. J’allaite et je me sens très libre et pas fatiguée du tout !
maman_pleurote
25 juillet 2016C’est exactement ça ! (Bon moi je suis fatiguée quand même mais j’en ai 3 alors c’est inévitable !!!)