Mylène Godin, mariée, maman d’un petit garçon de 11 ans, coiffeuse depuis 19 ans, s’est lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat en ouvrant son salon à Castelsarrasin dans le 82 après avoir obtenu son brevet de maîtrise. Interview de cette coiffeuse à la personnalité attachante, passionnée par son métier, entrepreneure et proposant une gamme professionnelle non testée sur les animaux et composée de produits naturels.
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Julia : Bonjour Mylène, merci de me recevoir et d’accepter de m’accorder cette interview. Pour commencer, comment vous est venue l’envie de devenir coiffeuse ?
Mylène : J’ai toujours voulu faire ce métier, c’était pour moi une évidence. Ma sœur aînée, étant coiffeuse, j’ai toujours baigné dans ce métier. Je suis quelqu’un de passionné, je voulais un métier manuel et créatif, le choix de ce métier artistique s’est donc imposé de lui-même.
Julia : Quelles sont les études et les formations que vous avez faites ?
Mylène : Alors j’ai commencé, après mon brevet, un CAP en apprentissage, j’ai ensuite passé un brevet professionnel et enfin, j’ai obtenu un brevet de maîtrise.
J’ai débuté ma formation à l’âge de 16 ans et j’ai toujours été en apprentissage. Je trouvais très important de passer par un apprentissage, d’aller tout de suite sur le terrain, c’est grâce à la pratique que j’ai le plus appris.
J’ai aussi suivi une formation de barbier et coiffeur spécialisé pour homme, ce métier avait tendance à disparaître et refait surface depuis quelques années, mais à l’époque en tant que femme, c’était quelque choses de plutôt rare. Je considère cette formation comme un plus à mon métier de coiffeuse, j’ai beaucoup appris et j’ai renforcé mes connaissances.
Julia : Depuis combien de temps êtes-vous propriétaire de votre salon et pourquoi avoir voulu devenir entrepreneure ?
Mylène : J’ai créé mon propre salon il y a 6 mois après de longues années de pratique, de recherche, de mise en place… Une fois ma décision prise en 4 mois, j’ai créé mon entreprise.
Pour moi devenir entrepreneure, c’est un peu une finalité à mes années d’études et d’employée, c’est aussi une fierté personnelle de pouvoir être mon propre patron : mon salon, c’est mon bébé. C’est aussi une fierté en tant que femme de pouvoir créer mon entreprise, qui d’ailleurs n’aurait pas vu le jour sans le FGIF, qui permet à toutes les femmes qui veulent créer, développer ou reprendre une entreprise de faciliter l’accès au crédit bancaire.
Par cette création d’entreprise, je souhaitais aussi pouvoir transmettre mon savoir et mon expérience à des apprentis comme j’en ai moi-même bénéficié (ndlr : Mylène à déjà formé trois apprenties).
Julia : Quels types de conseils apportez-vous à votre clientèle ? (Produits, gammes, services…)
Mylène : Chaque conseil que j’apporte, c’est vraiment du cas par cas. Chaque cheveu et différent et un conseil qui ira bien sur une personne n’ira pas sur une autre et vice-versa.
J’estime qu’il est très important de prendre le temps de personnaliser les conseils, de vraiment s’attarder sur le type de cheveux de ne pas non plus hésiter à, par exemple, refuser une décoloration, car j’estime que le cheveu ne le supportera pas.
Par rapport aux produits sur le salon, j’ai fait le choix d’une gamme non testée sur les animaux et naturelle (sans parabène, sans sulfates, sans allergènes) que je vends aussi sur place à des prix abordables (12/20Euros) divisés en gamme pour femme, homme et enfant.
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La lutte contre la maltraitance animale est quelque chose qui me tient énormément à cœur, et par ce choix éthique, je voulais aussi montrer que les produits naturels, non testés sur les animaux peuvent être abordables et utilisés dans les salons professionnels.
Julia : Quels types de conseils pourriez-vous donner à nos lectrices pour l’entretien de leurs cheveux, ou bien au contraire ce que vous déconseillez absolument ?
Mylène : Alors moi, je conseille toujours d’aller chez un coiffeur afin de déterminer votre type de cheveux, comme dit précédemment, chaque type de cheveux est différent et en fonction de votre type, vous irez vers tel ou tel produit.
Pour ce qui est des marques présentes en grande surface, je vous conseille de toujours bien lire la composition du produit, exclure absolument tous les produits contenants du silicone artificiel, notamment les shampoings 2 en 1, faire aussi attention aux colorations au henné qui souvent contiennent du picamate de sodium, qui est un produit très allergène et mauvais pour les cheveux.
Je vous conseillerais aussi de faire attention aux produits de décoloration (ou coloration) à faire soi-même, car certains cheveux ne le supportent pas, j’ai déjà eu le cas d’une dame qui est venue à mon salon les cheveux brûlés par sa coloration, donc faites des tests, regardez les étiquettes et prenez conseil auprès d’un professionnel avant de vous lancer seule.
N’hésitez pas à rechercher des produits bio adaptés à votre type de cheveux (en magasins ou sur internet), ce type de produits se trouve maintenant facilement, à des prix abordables, on en utilise aussi beaucoup moins, ce qui au final fait de grosses économies.
Julia : Maintenant parlons tendance, pour la saison printemps/été 2017 qui arrive. Est-ce que vous suivez les tendances ? Quelles sont-elles ?
Mylène : Étant passionnée par mon métier, je m’intéresse beaucoup aux dernières tendances que ce soit en terme de produits, de coupe, couleurs…
Je continue aussi des formations régulières auprès de la chambre des métiers afin de me tenir au courant des dernières actualités de mon métier mais aussi via mes fournisseurs.
De nos jours, les tendances sont diverses et variées, notamment au niveau couleurs, ce qui, il y a quelques années, relevait du « rare ». Les couleurs, qu’elles soient pastel, flashy ou bien naturelle sont tendance sur tous les fronts ce qui fait que chacun peut adapter les tendances à sa personnalité et ses envies.
Pour ce qui est des coiffures de cérémonie la tendance reste aux chignons flous, bohèmes, ou bien des boucles longues et travaillées de manière la plus naturelle possible.
Julia : Quel a été votre plus gros challenge ?
Mylène : Le BM, sans aucune hésitation, le brevet de maîtrise ! C’est une formation sur trois ans et la pratique est condensée en six mois. Six mois intenses où on fait une croix sur notre vie personnelle. Le BM est très difficile à obtenir, c’est l’excellence du métier, d’ailleurs le taux de réussite est très bas. Il faut être au top sur tous les postes, que ce soit l’hygiène, la coupe homme, les coiffures de cérémonies… Les critères sont très stricts, nous sommes vraiment formés à l’excellence et à la création d’entreprise par de très nombreuses heures de compta, gestion… C’est mon plus gros challenge. J’ai beaucoup donné de ma vie pour réussir, je suis fière d’avoir pu l’obtenir et c’est deux ans après son obtention que j’ai créé mon salon.
Pour ce qui est de la pratique, je dirais que chaque jour est un challenge, les coiffures de mariées sont souvent très difficiles dans le sens technique, car même quelque chose de simple requiert beaucoup de temps, d’énergie et de travail.
Ce qui me prend aussi le plus de temps, ce sont toutes les colorations. Huit heures sur une décoloration/coloration de brune à blonde, afin de ne pas abîmer les cheveux, respecter le cuir chevelu… Le tout sur deux jours de travail.
Julia : Merci Mylène pour toutes vos réponses. Pour le mot de la fin pourriez-vous nous dire quels sont vos projets à venir, en tant qu’entrepreneure et quels sont les conseils que vous donneriez à ceux et celles qui souhaiteraient en faire leur métier ?
Mylène : Je souhaiterai à l’avenir, pouvoir développer mon salon actuel, pouvoir embaucher un apprenti, peut-être avoir des employés, développer d’autres services, notamment barbiers.
J’aimerais aussi que le gouvernement pense à nous, les petits artisans entrepreneurs, et nous aide dans le développement et la création d’entreprise, notamment en diminuant nos charges dans un avenir, je n’espère pas trop lointain (NB: actuellement, les charges pour les petites comme les grandes entreprises sont de 50%)
Pour ceux et celles qui souhaitent en faire leur métier, il vous faut être passionné. Ce n’est pas toujours un travail facile, il ne faut pas compter ses heures, ça requiert d’être persévérant, aimer le contact avec les gens, être motivé, avoir un sens artistique et manuel. Quand on a la motivation et la passion, on arrive à tout.
Propos recueillis par Julia
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