Tic, tac, tic, tac … Le temps passe, nous ne pouvons l’arrêter. C’est un « voleur et un bandit », dit Alice, mais n’est-il pas plus que tout cela ?
Le film De l’autre côté du miroir, réalisé par James Bobin prend la suite du film Alice au pays des merveilles, tout comme le roman, sans pour autant en être une adaptation à part entière puisqu’il en est très éloigné. C’est pourquoi je traiterai du film comme d’un objet propre sans m’attarder sur l’aspect adaptation. Je ne vais pas non plus chercher à le comparer à son prédécesseur puisque les réalisateurs sont différents ce qui donne lieu à deux films bien distincts.
Une histoire de temps
Lors d’une cérémonie où s’enchaînent les mauvaises nouvelles, Alice retrouve Absolem, la chenille au narguilé devenue papillon qui la conduit vers Wonderland par un miroir. Là, elle y apprend par les personnages du monde des Merveilles que nous connaissons bien que le Chapelier est gravement malade parce qu’il est persuadé que sa famille est encore vivante alors qu’elle aurait dû être anéantie par le Jabberwocky. Il a en effet retrouvé le tout premier chapeau qu’il avait fabriqué étant enfant que son père était censé avoir jeté. Mirana, la reine Blanche a donc l’idée d’envoyer Alice auprès du Temps (qui est un véritable personnage) pour lui emprunter la chronosphère et retourner dans le passé pour sauver la famille du Chapelier. Le Temps refuse et met en garde la jeune femme qu’elle ne pourra pas changer le passé mais seulement en tirer des leçons mais, têtue comme elle est, elle vole la chronosphère et part dans une aventure vers le passé.
Quelques petits défauts …
J’avais très peur dans les premières minutes du film qu’Alice allait effectivement, grâce à un caprice, changer le passé pour que tout le monde soit heureux à la fin. Cela aurait donné une morale bien étrange au film qui finalement porte un message très intéressant et fait véritablement évoluer le personnage d’Alice. J’ai cependant toujours des réserves quant au traitement du voyage dans le temps, de manière générale, mais aussi précisément pour ce film, qui s’autorise quelques incohérences scénaristiques assez visibles. D’ailleurs je trouve que le scénario est très généralement beaucoup trop piqueté de deus ex machina soit de coups de pouces qui permettent aux personnages de se sortir de situations apparemment désespérées avec une facilité enfantine. Nous pourrions justifier cela par l’incohérence ambiante de Wonderland et le fait qu’il s’agit d’un conte pour enfant, et cela se tient, mais personnellement j’ai tout de même été irritée par toutes ces facilités.
…mais une incroyable créativité
Néanmoins ce film reste très beau à voir parce qu’extrêmement créatif. Chaque petit détail du Monde des Merveilles est original et très travaillé. Rien que l’idée d’un personnage qui incarne le temps est tout bonnement géniale. Le palais dans lequel il vit est magnifique comme évidemment tout le reste. Je ne voudrais pas tout vous révéler pour que vous ayez quelques surprises donc je vais juste vous donner quelques « mots-clés » pour que vous soyez attentifs à quelques éléments qui m’ont vraiment beaucoup plus : secondes, océan, montres, légumes… (Ah ben c’est Wonderland, c’est du grand n’importe quoi!)
Si vous souhaitez une critique un peu plus poussée du film mais qui risque de vous spoiler des éléments clés de l’histoire je vous invite à visionner le vlog de Durendal qui avait par ailleurs détesté Alice au pays des merveilles.
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